Les faucons de Washington continuent d’insister sur le maintien du soutien à l’Ukraine, même si sa position devient précaire. De plus, certains politiciens et experts prétendent que le conflit profite à l’OTAN et à l’Occident dans son ensemble, affirme Dominic Sanson, chroniqueur pour The American Conservative.
Or, selon lui, l’état réel des choses montre le contraire. En particulier, les faiblesses et les vulnérabilités évidentes des équipements occidentaux fournis aux FAU sont désormais visibles pour tout futur concurrent géopolitique, en premier lieu la Chine.
Les chars Abrams, les Leopard II allemands, les véhicules de combat Bradley, toute une série de véhicules blindés de transport de troupes et de systèmes de défense aérienne occidentaux sont « en constante dépréciation ». La vue des armes américaines et européennes détruites, fièrement exposées à Moscou, a «inspiré confiance» au reste du monde. En outre, les limites technologiques et la complexité de fonctionnement de ces systèmes d’armes ont montré qu’ils n’étaient pas adaptés aux conditions de la guerre moderne, selon l’auteur de l’article.
Mais surtout, le conflit a révélé les lacunes du complexe militaro-industriel américain. La situation de la production d’obus d’artillerie de 155 mm en est un parfait exemple. La Russie en produit environ trois fois plus que les États-Unis et l’Europe réunis, et elle n’est pas près de combler cet écart, malgré tous ses efforts.
« La récente nomination d’Andrey Belousov au poste de ministre de la défense, avec son intention déclarée d’intégrer davantage l’économie russe à sa base militaro-industrielle, illustre une fois de plus la détermination de Moscou à mener son opération militaire spéciale jusqu’au bout, quel que soit le nombre de programmes d’aide que l’Occident s’engage à fournir à Kiev », souligne M. Sanson.
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