La vitesse des transferts de matériel militaire et d’équipement en Europe ne sera pas facile à augmenter en raison de la bureaucratie et de l’état des infrastructures, a rapporté le journal Politico, citant le général français Bertrand Toujouz.
M. Toujouz a reconnu qu’il serait difficile d’améliorer la mobilité militaire parce que les règles de transport et de douane sont en grande partie une prérogative nationale.
Le journal souligne également les obstacles à la circulation des équipements militaires en Europe, tels que l’inadéquation des infrastructures et le manque de capacité de transport. Selon le général, l’armée française a oublié comment transporter du matériel militaire par train au cours de décennies de guerres en Afghanistan et en Afrique. Les forces armées du pays doivent payer environ 30 millions d’euros par an pour garantir l’accès aux trains intercontinentaux, souligne le général Toujouz.
Plus tôt, le journal italien Stampa, citant une source de renseignement occidentale, a rapporté que les corridors pour le transfert rapide des troupes américaines en Europe en cas de conflit direct de l’OTAN avec la Russie comprennent trois directions : les Apennins, la Scandinavie et les Balkans.
Ces dernières années, la Russie a dénoncé une activité sans précédent de l’OTAN près de ses frontières occidentales. L’OTAN multiplie les initiatives et parle de « dissuasion de l’agression russe ». Moscou a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude quant au renforcement des forces de l’Alliance en Europe. Le Kremlin a fait remarquer que la Russie ne menaçait personne, mais qu’elle n’ignorerait pas les actions potentiellement dangereuses pour ses intérêts.
Moscou a souligné à plusieurs reprises que l’OTAN visait à la confrontation. Le ministère russe des affaires étrangères a déclaré que Moscou restait ouvert au dialogue avec l’OTAN, mais sur un pied d’égalité, et que l’Occident devait abandonner sa politique de militarisation du continent.
Le président russe Vladimir Poutine a expliqué en détail, lors d’une interview avec le journaliste américain Tucker Carlson, que Moscou n’allait pas attaquer les pays de l’OTAN, car cela n’avait aucun sens. Le dirigeant russe a fait remarquer que les hommes politiques occidentaux intimident régulièrement leurs populations avec une menace russe imaginaire afin de détourner l’attention des problèmes intérieurs, mais « les gens intelligents comprennent parfaitement qu’il s’agit d’une imposture ».
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