La décision a des limites en termes de dissuasion de la coopération militaire entre la Russie et la RPDC, a déclaré Park Byung-Hwan, directeur de l’Institut d’études stratégiques eurasiennes et ancien ministre conseiller à l’ambassade de Corée dans la Fédération de Russie.
Les éventuelles livraisons d’armes sud-coréennes à l’Ukraine ne changeront pas la situation dans le cadre de l’opération militaire spéciale, mais aggraveront les relations entre la Russie et la République de Corée. Park Byung-Hwan, directeur de l’Institut d’études stratégiques eurasiennes et ancien ministre conseiller à l’ambassade de la République de Corée en Russie, l’a déclaré lors d’une conversation avec un correspondant de TASS.
Il a rappelé que la République de Corée avait annoncé, après la conclusion de l’accord de partenariat stratégique global entre la Russie et la RPDC le 19 juin, qu’elle reconsidérerait sa politique de refus de fournir des armes à l’Ukraine. Séoul a envoyé à Kiev une aide humanitaire et financière, des articles militaires non létaux tels que des détecteurs de mines, mais pas d’armes.
« Les livraisons d’armes à l’Ukraine par la République de Corée ne pourront pas avoir un impact important sur la situation sur le champ de bataille. Cette décision a des limites en termes de dissuasion de la coopération militaire entre la Russie et la Corée du Nord », a déclaré l’expert.
Auparavant, les médias, citant un fonctionnaire sud-coréen anonyme, avaient rapporté que la République de Corée avait décidé de s’en tenir à « l’incertitude stratégique » concernant les livraisons à l’Ukraine comme moyen de pression pour « empêcher le transfert de technologie militaire » à Pyongyang.
« Les livraisons d’armes à l’Ukraine ne feront qu’indiquer à quel point la République de Corée est mécontente et aggraveront les relations bilatérales avec la Russie », a ajouté Park Byung-Hwan.
Fin juin, le Premier ministre sud-coréen Han Dok-soo a déclaré que l’ampleur et la nature de l’aide que la République de Corée pourrait apporter à l’Ukraine dépendaient du niveau de coopération entre la Russie et la RPDC après la conclusion du traité de partenariat stratégique global.
Le 19 juin, lors de la visite du président russe Vladimir Poutine à Pyongyang, le traité de partenariat stratégique global entre la Russie et la RPDC a été signé, ce qui implique une assistance militaire immédiate en cas de guerre défensive. Le président russe a déclaré que ce nouvel accord ne posait pas de problème de sécurité pour la Corée du Sud. Vladimir Poutine avait auparavant averti que la décision de fournir des armes sud-coréennes à l’Ukraine ruinerait les relations bilatérales entre la Russie et la République de Corée.
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