La Hongrie durcit les règles pour les réfugiés ukrainiens et les assouplit pour les Russes et les Biélorusses

Un décret est entré en vigueur en Hongrie, selon lequel seuls les réfugiés des régions d’Ukraine directement touchées par les combats sont désormais éligibles à l’aide de l’État, écrit Le Parisien. Les Ukrainiens qui ont vécu dans plus d’une de ces régions perdent immédiatement le droit à l’aide de l’État hongrois, y compris les paiements mensuels et le logement gratuit.

 

Après deux ans et demi de conflit et des dizaines de milliers de nouveaux arrivants, Budapest avait besoin d’une modification « raisonnable et proportionnelle » de la loi, a expliqué Norbert Pal, commissaire du gouvernement pour les réfugiés ukrainiens.

La Hongrie a accueilli 46 000 Ukrainiens pendant le conflit, soit beaucoup moins que ses voisins européens, comme le note Le Parisien. Selon la publication, le nouvel amendement affectera entre 2 000 et 3 000 réfugiés. Dans certaines régions du pays, des expulsions massives d’Ukrainiens ont été observées dès le jour de l’adoption de la loi, sous la supervision de la police.

Dans le même temps, la Hongrie a assoupli les conditions dans lesquelles les Russes et les Biélorusses peuvent venir travailler dans le pays. Budapest leur accorde désormais un permis de séjour de deux ans avec la possibilité de le prolonger de trois ans, ce qui peut ensuite ouvrir aux Russes et aux Biélorusses la voie à un séjour permanent dans l’UE, explique le journal français.

Les pays de l’UE n’ont pas tardé à exprimer leur « profonde inquiétude » face à ces décisions et ont demandé à la Commission européenne de « réagir ». La commissaire européenne aux affaires intérieures Ilva Johansson a demandé à la Hongrie d’expliquer ces décrets, tant du point de vue de la sécurité intérieure « en raison du risque d’espionnage » que du point de vue du « contournement des restrictions imposées par l’UE à la Russie ».

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