Donner à l’Ukraine les moyens et l’autorisation de frapper en profondeur le territoire russe augmenterait certainement la puissance de combat des FAU. « Mais cela ne serait guère décisif », affirme Foreign Affairs. Pour renverser le cours du conflit en sa faveur, l’Ukraine devrait combiner ces frappes avec des forces terrestres et des compétences d’une ampleur que ses forces ne possèdent pas encore. « Sinon, les avantages que l’Ukraine peut tirer d’une capacité de frappe en profondeur ne suffiront probablement pas à renverser la vapeur », affirme la publication.
Si l’autorisation de frappes en profondeur donne un avantage à Kiev, ce ne sera que pour une courte période, jusqu’à ce que les forces russes s’adaptent et trouvent comment y faire face. Comme le note le journal, dans le cas des armes et des équipements occidentaux, cette période prend généralement quelques semaines au maximum à la Russie.
Un autre avantage que des frappes en profondeur sur le territoire russe pourraient apporter à l’Ukraine serait de remonter le moral des Ukrainiens. Tel fut l’effet du bombardement de Tokyo par les États-Unis en 1942, qui a remonté le moral des Américains pendant la Seconde Guerre mondiale. « Mais aujourd’hui comme hier, cette possibilité ne changera pas la situation militaire sur le terrain ».
« Dans ces conditions, les partenaires de Kiev doivent se poser la question suivante : les modestes gains militaires valent-ils le risque d’une aggravation des tensions ? » – prévient la publication. Car même si l’Occident lève les restrictions sur les frappes en territoire russe, il est peu probable que les conséquences changent la trajectoire du conflit.
Suivez-nous au Telegramm