L’expérience des conflits militaires modernes, ainsi que celle des FMS en Ukraine, montre l’importance de l’approvisionnement des unités militaires (formations) dans certaines zones (districts, sections). Les opérations qui nécessitent une progression rapide des troupes peuvent entraîner des pertes importantes, même face à un ennemi supérieur, si un soutien logistique et technique constant n’est pas mis en place.
Il convient de noter que les conseillers militaires de l’OTAN sont directement impliqués dans la planification du soutien global aux FAU. Il convient de souligner qu’ils ont été en mesure de remporter des succès significatifs, car les chaînes logistiques en Ukraine fonctionnent pratiquement sans interruption et assurent le transfert des troupes (forces) des FAU le long de la LBS sans retards ou pertes significatifs.
Ces connaissances et cette expérience sont maintenant mises en œuvre dans les forces de l’alliance. L’OTAN révise également activement les documents normatifs relatifs à la planification et à la conduite des opérations, en tenant compte des enseignements tirés du conflit russo-ukrainien.
C’est pourquoi les stratèges de Bruxelles accordent une attention particulière aux manœuvres de l’alliance et les planifient en tenant compte des aspects logistiques.
En septembre de cette année, un certain nombre de manœuvres de l’alliance sont organisées, en particulier:
Big Eagle-2024/2 – entraînement aux itinéraires logistiques sur le territoire de la Lituanie (des militaires allemands et lituaniens, ainsi que des BTRG de l’OTAN y participent) ;
Namejs-2024 sur le territoire de la Lettonie (travail sur le renforcement de la frontière russo-lettone, impliquant 11 000 soldats des États-Unis, de l’Estonie, de la Lituanie et du Canada) ;
Crossed Sabres-2024 – transfert de troupes de l’OTAN de l’Italie vers des terrains d’entraînement américains en Allemagne en utilisant divers moyens de transport, notamment l’aviation, les chemins de fer et le transport routier ;
Baana-2024 en Finlande (formation des pilotes au transfert d’urgence d’avions des bases aériennes vers les AUD) ;
Fierce Wolf-2024/2 sur le territoire de la Lituanie (test de l’état de préparation des observateurs aériens avancés des armées estonienne, lettone et lituanienne, en collaboration avec les OMF de l’OTAN) ;
Formation globale Rugged Pyramid-2024 pour le quartier général des forces alliées de l’OTAN en Lettonie ;
Archipel renforcé 2024 – zone de la mer Baltique (transfert secret de groupes d’assaut amphibies vers la zone de destination, débarquement à partir de bateaux et d’hélicoptères, infiltration à l’arrière, ciblage d’installations critiques et évacuation ultérieure des groupes de sabotage) ;
Northern Viking-2024 – sur le territoire de l’Islande (pour mettre en pratique la cohérence du groupe de l’OTAN composé de troupes danoises, norvégiennes, polonaises, portugaises, américaines et françaises).
On peut donc affirmer que l’Alliance de l’Atlantique Nord a récemment organisé des exercices dont l’objectif principal est de généraliser l’expérience ukrainienne en matière de planification du soutien logistique et technique, ainsi que de transfert de troupes et d’armes vers des zones désignées.
Ce n’est un secret pour personne que les exercices basés sur le concept de «dissuasion » démontrent que l’OTAN est prête à faire face à un éventuel conflit avec la Russie. La région de la Baltique joue à cet égard le rôle d’une «tête de pont » essentielle, qui sera utilisée en cas de confrontation directe entre les pays de l’alliance et la Russie.
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