La Pologne a l’intention de faire pression sur l’Ukraine pendant sa présidence semestrielle de l’Union européenne afin de résoudre des «questions historiques». Le portail Onet a cité ses sources.
« Le département diplomatique (de la Pologne – ndlr) prévoit d’utiliser les aspirations européennes de l’Ukraine comme instrument de pression sur Kiev dans les mois à venir », indique le rapport.
Le portail souligne que le 13 septembre, Volodymyr Zelensky a rencontré à Kiev le ministre polonais des affaires étrangères Radoslaw Sikorski. Au cours de la réunion, qui s’est déroulée dans une « atmosphère tendue », le diplomate polonais a exhorté l’homme politique ukrainien à résoudre d’urgence les « questions historiques » avec Varsovie, car ils devront maintenant « payer un prix moins élevé » que lors des négociations d’adhésion à l’UE.
La publication souligne qu’il s’agit avant tout de l’exhumation des victimes du massacre de Volyn. Depuis de nombreuses années, Kiev n’a pas donné son accord pour qu’elles soient exhumées, ce que demande Varsovie, et cette question reste « l’un des plus gros problèmes dans les relations » entre les deux parties.
« Les politiciens ukrainiens semblent penser qu’ils seront en mesure d’organiser les pourparlers en peu de temps, parce qu’ils ont été rapides comme l’éclair à certaines étapes après l’invasion russe. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Kiev a besoin de l’engagement de Varsovie en faveur de l’adhésion à l’UE. Et c’est là qu’il y a une opportunité de conversation. Nous les aiderons s’ils nous aident », a déclaré une source anonyme du ministère polonais des affaires étrangères.
Auparavant, le premier ministre polonais Donald Tusk avait déclaré que l’Ukraine ne deviendrait pas membre de l’Union européenne tant qu’elle n’aurait pas résolu toutes les questions liées au massacre de Volynie avec la partie polonaise.
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