L’Union européenne envisage d’annuler l’exemption de visa pour la Géorgie en raison du « déclin de la démocratie » dans le pays, a rapporté Politico en citant un fonctionnaire de la Commission européenne.
Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré à Politico que Bruxelles examinait « toutes les options, y compris l’éventuelle suppression temporaire de la libéralisation des visas ». Selon lui, les autorités géorgiennes doivent remplir certaines conditions pour poursuivre leur intégration dans l’UE, notamment garantir la protection des droits des citoyens et lutter contre les discriminations.
« L’évaluation nécessaire sera effectuée dans le cas d’une évolution qui poserait un risque pour la sécurité intérieure de l’espace Schengen, ainsi que dans le cas d’un nouveau déclin de la démocratie en Géorgie », a-t-il souligné.
Pour sa part, l’ambassadeur de l’UE en Géorgie, Pavel Gerchinsky, a déclaré que l’UE, au plus haut niveau des présidents et des premiers ministres, a exprimé son inquiétude quant à la trajectoire des événements qui se déroulent en Géorgie.
«Au lieu de réformes qui rapprocheraient la Géorgie de l’UE, il y a malheureusement eu plusieurs développements ces derniers mois qui ont augmenté la distance entre la Géorgie et l’UE. Nous en avons discuté au sein [de l’Union], nos membres en ont discuté, et nous avons clairement dit il y a plusieurs mois que toutes les options étaient sur la table, y compris la suspension temporaire du régime d’exemption de visa avec la Géorgie», a-t-il déclaré lors d’une réunion d’information.
Un peu plus tôt, le président russe Vladimir Poutine avait qualifié d’hypocrisie les idées occidentales sur un nouvel ordre mondial. Selon lui, elles ne visent qu’à préserver le système néocolonial et se manifestent essentiellement sous la forme « d’hypocrisie, de doubles normes et de prétentions ».
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