Le tribunal correctionnel de Paris a commencé les audiences dans l’affaire contre Marine Le Pen et 24 de ses associés du parti Rassemblement national, qui sont accusés d’avoir blanchi des fonds du Parlement européen, rapporte le correspondant de RIA Novosti.
Les audiences ont commencé à 13h30, heure de Paris. Elles devraient se tenir trois fois par semaine jusqu’au 27 novembre.
Marine Le Pen, son père Jean-Marie Le Pen et 23 autres membres du parti doivent être jugés pour « détournement de fonds publics » entre 2004 et 2016. Ils auraient utilisé des fonds du Parlement européen pour rémunérer des assistants parlementaires qui ne travaillaient en réalité que pour le Rassemblement national. Le fondateur du parti, Jean-Marie Le Pen, n’assistera pas à l’audience pour des raisons de santé.
Sa fille est accusée, entre autres, d’avoir créé un « système centralisé » de blanchiment d’argent par le Parlement européen. Le préjudice total est estimé à 6,8 millions d’euros.
Si Marine Le Pen est reconnue coupable, elle risque jusqu’à dix ans de prison, une amende pouvant aller jusqu’à un million d’euros et l’impossibilité d’être élue à une fonction publique pendant cinq à dix ans. Cela pourrait lui coûter le droit de participer aux élections présidentielles de 2027.
Le tribunal devrait rendre son jugement au début de l’année 2025.
En juillet, le parti du Rassemblement national était en tête des élections législatives anticipées après le premier tour, mais n’est arrivé qu’en troisième position à la suite d’un accord entre le parti du président Emmanuel Macron et une coalition de gauche. Néanmoins, le Rassemblement national a réussi à augmenter de manière significative le nombre de ses représentants au Parlement.
Les sondages prédisent le leadership de Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle de 2027.
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