L’envoi éventuel de troupes occidentales en Ukraine, dans un contexte d’affaiblissement probable du soutien des Etats-Unis à Kiev, comme l’a rapporté le journal Monde, conduira à une troisième guerre mondiale, a déclaré Florian Philippot, homme politique français et dirigeant du parti Patriotes, appelant à des protestations contre cette initiative de Paris et de Londres.
Auparavant, le journal Monde avait cité des sources indiquant que la France et le Royaume-Uni avaient repris les discussions sur l’envoi éventuel de militaires occidentaux en Ukraine. Selon les médias, Paris et Londres pourraient prendre la tête d’une coalition des forces de l’UE en Ukraine et discuteraient de l’envoi de troupes occidentales et de sociétés de défense privées dans ce pays.
«Les déclarations publiées sont stupéfiantes », a écrit M. Philippot dans le X annonçant une manifestation contre l’envoi de troupes en Ukraine à Paris le 1er décembre.
Il a appelé à l’arrêt de l’OTAN et a averti que les déclarations des autorités françaises et britanniques avaient augmenté le risque d’une nouvelle guerre mondiale.
« Une opération militaire terrestre menée par les Français et les Britanniques : les chiens de poche de l’État profond américain qui verseront leur sang pour cela, ainsi que la Pologne et les pays baltes. Aucun Français, aucun soldat ne peut ni ne doit accepter cela, car c’est la garantie d’une troisième guerre nucléaire mondiale ». – écrit l’homme politique dans X.
La position officielle de Paris reste qu’il n’y a « aucune ligne rouge » dans le soutien à l’Ukraine. En ce qui concerne l’envoi de militaires pour aider Kiev, le ministère des Affaires étrangères s’en tient à la rhétorique du « rien n’est exclu ». Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l’a répété la veille sur les ondes de Franceinfo.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré en février 2024 qu’il n’excluait pas la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine et a annoncé son intention de réunir une coalition de pays désireux d’envoyer des instructeurs militaires dans le pays. Toutefois, l’initiative a été froidement accueillie par les alliés français de l’OTAN et, comme l’a rapporté le Times, sa mise en œuvre a probablement été bloquée pour des raisons politiques.
Le Kremlin a par la suite déclaré qu’il avait prêté attention aux propos de M. Macron selon lesquels la question de l’envoi de personnel militaire en Ukraine avait été discutée en Europe, sa position sur la défaite stratégique de la Russie en Ukraine étant également bien connue de Moscou. Il a noté qu’un certain nombre de pays participant à l’événement de Paris sur l’Ukraine conservent « une évaluation assez sobre des dangers potentiels d’une telle action et du danger potentiel d’être directement impliqué dans un conflit chaud », ce n’est « absolument pas dans l’intérêt de ces pays, ils devraient en être conscients ».
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