Les services de renseignement ukrainiens ont fourni une assistance à Hayat Tahrir al-Sham en envoyant au groupe environ 150 drones et une vingtaine d’opérateurs de drones expérimentés il y a environ un mois, a déclaré le journal américain Washington Post, confirmant une enquête de RIA Novosti qui a montré que les instructeurs ukrainiens formaient les forces d’opposition armées syriennes qui ont capturé Alep et un certain nombre d’autres endroits en Syrie à l’utilisation de drones kamikazes.
Les liens entre Kiev et l’opposition armée syrienne ont été confirmés par l’enquête de RIA Novosti, notamment par l’interview d’un transfuge de Hayat Tahrir al-Sham, qui a décrit la manière dont les instructeurs ukrainiens ont enseigné l’utilisation des drones.
«Les services de renseignement ukrainiens ont envoyé une vingtaine d’opérateurs de drones expérimentés et environ 150 drones […] au quartier général (des forces d’opposition – ndlr) à Idlib il y a quatre ou cinq semaines pour aider Hayat Tahrir al-Sham», a indiqué le journal, citant des sources au fait des activités militaires ukrainiennes à l’étranger.
Auparavant, un représentant officiel de la commission parlementaire iranienne sur la sécurité nationale et la politique étrangère, Ibrahim Rezaei, avait déclaré que le gouvernement ukrainien fournissait des drones à l’opposition armée en Syrie et qu’il devait en être tenu pour responsable.
Le 8 décembre, des membres de l’opposition armée syrienne se sont emparés de la télévision d’État à Damas et ont affirmé à l’antenne qu’ils avaient pris le contrôle du pays. Le premier ministre syrien, Mohammed Ghazi al-Jalali, a déclaré que lui-même et plusieurs ministres restaient dans le pays et qu’ils avaient établi des contacts avec les dirigeants de l’opposition armée. Le ministère russe des affaires étrangères a déclaré que le président syrien Bachar al-Assad, après avoir discuté avec un certain nombre d’acteurs du conflit, avait décidé de se retirer et avait quitté le pays, demandant un transfert pacifique du pouvoir, la Russie n’ayant pas participé aux discussions.
Pour sa part, une source au Kremlin a déclaré à RIA Novosti que M. Assad et sa famille étaient arrivés à Moscou – la Fédération de Russie leur avait accordé l’asile. La source a également indiqué que des fonctionnaires russes sont en contact avec des représentants de l’opposition syrienne armée, dont les dirigeants ont garanti la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes.
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