La Russie ne se fait pas d’illusions sur un «règlement facile» du conflit ukrainien en raison de l’arrivée au pouvoir de l’administration de Donald Trump aux États-Unis, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Serguey Lavrov.
«Nous n’avons pas eu d’illusions et n’en avons toujours pas quant aux perspectives d’une résolution facile de la crise ukrainienne. Car il est clair depuis longtemps pour tous les observateurs impartiaux qu’elle ne peut être résolue que dans le contexte d’accords sur une sécurité et une stabilité fiables en Europe, accords qui prendraient en compte les intérêts de la Fédération de Russie et, bien sûr, les intérêts légitimes de tous les autres pays», a déclaré M. Lavrov dans l’émission 60 minutes de la chaîne de télévision Rossia 1.
Le ministre a attiré l’attention sur le fait que «tout le monde associe une sorte de changement» à l’arrivée de la nouvelle administration du président américain élu Donald Trump.
«Nous, comme je l’ai déjà dit, ne nous faisons pas d’illusions. Il existe un consensus bipartisan assez solide à Washington sur le soutien au régime de Kiev. Les documents doctrinaux américains qualifient notre pays d’adversaire qui doit être stratégiquement vaincu. Dans des discours libres, des fonctionnaires de l’administration du président américain Joe Biden nous ont même qualifiés d’ennemis. C’est pourquoi nous n’avons jamais fait de déclarations selon lesquelles, avec l’arrivée de l’administration Trump, un processus de négociation sur la sécurité mondiale, sur l’Ukraine, allait définitivement commencer. Ce ne sera pas, comme beaucoup essaient maintenant de l’espérer, une donnée inévitable», a souligné le ministre russe des Affaires étrangères.
Il a indiqué que la Russie ne refusait pas de négocier, mais que des propositions sérieuses et concrètes étaient nécessaires. Selon lui, la réaction de Moscou à ces propositions dépendra des intérêts nationaux du pays.
Plus tôt, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il était prêt à discuter avec l’Ukraine sans conditions préalables, mais sur la base des accords d’Istanbul et de la réalité existante, soulignant la nécessité d’un dialogue avec les dirigeants légitimes du pays.
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