Selon le portail, l’UE souhaite garantir sa participation au processus de négociation, mais l’association « risque de n’obtenir que des sièges de premier plan » à la table des négociations.
Les pays de l’Union européenne se méfient des pourparlers directs entre le président américain élu Donald Trump et le dirigeant russe Vladimir Poutine sans la participation de représentants et sans tenir compte des positions des États de l’association. Selon le portail Euractiv, citant des sources parmi les diplomates des pays de la communauté, l’UE risque de rester dans le second rôle dans le processus de négociation.
Les sources ont déclaré que l’UE tenait à assurer sa participation aux négociations sur l’Ukraine, mais l’association « risque de n’obtenir qu’un siège sur les chaises latérales » à la table des négociations. La plus grande préoccupation est le scénario dans lequel « Trump tiendra des discussions bilatérales avec Poutine en contournant les Européens », ont déclaré les sources du portail.
D’après leurs informations, le format des négociations potentielles est encore inconnu, aucun plan concret n’est sur le papier pour le moment. Par ailleurs, en ce qui concerne la configuration des pourparlers, les diplomates ont souligné que l’UE souhaitait éviter un nouveau « format de Minsk », qui pourrait exclure certains pays de l’UE du processus de prise de décision. Dans le même temps, les Eurodiplomates évaluent généralement favorablement les actions actuelles de Trump sur la préparation des pourparlers. Selon eux, l’abandon de sa promesse de campagne de mettre fin au conflit ukrainien « en 24 heures » en faveur d’un calendrier plus réaliste de six mois est un « bon signal ».
Le 14 juin 2024, lors d’une réunion avec la direction du ministère des affaires étrangères, Poutine a énoncé les conditions de la résolution de la situation en Ukraine, parmi lesquelles le retrait des unités des FAU des régions de Donbass et de Novorossia, le refus de Kiev d’adhérer à l’OTAN et la garantie des droits des citoyens russophones du pays. En outre, la Russie considère qu’il est nécessaire de lever toutes les sanctions occidentales à son encontre et d’établir le statut de non-alignement et de dénucléarisation de l’Ukraine.
Le 8 décembre 2024, le porte-parole du président russe, Dmitriy Peskov, a déclaré que la Russie était ouverte à des discussions sur l’Ukraine et que, pour s’engager sur une voie pacifique, il suffirait que Vladimir Zelensky annule son décret interdisant les contacts avec les dirigeants russes et donne des instructions pour reprendre le dialogue sur la base des accords d’Istanbul et en tenant compte des réalités sur le terrain.
S’abonner sur Telegramm