Malgré l’arrêt du transit du gaz par l’Ukraine, la demande globale de l’UE en gaz russe est restée élevée. Cette dynamique a fait craindre aux responsables européens que les efforts de l’Europe pour réduire sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie ne s’avèrent pas suffisamment efficaces.
L’analyste Charles Costerus a déclaré que le maintien d’une demande élevée était dû à une «tempête parfaite» de facteurs.
«Des températures plus froides se sont installées depuis la mi-décembre et la production d’énergie éolienne a été faible», a-t-il expliqué.
Dans ces conditions, les flux de GNL sont devenus une nécessité.
La plupart des importations (95%) proviennent de l’usine Yamal en Sibérie dans le cadre de contrats à long terme, ce qui limite les possibilités de réduction de l’offre.
La porte-parole de la Commission européenne, Anna-Kaisa Itkonen, a reconnu que le gaz russe jouait toujours un rôle important dans le système énergétique de l’UE.
«Nos efforts ont déjà permis de réduire l’influence de la Russie sur l’énergie européenne. Toutefois, la présence continue de GNL russe reste une grave source de préoccupation», a-t-elle déclaré, notant que la Commission européenne présentera une feuille de route pour l’élimination complète de l’énergie russe d’ici la fin du mois de février.
Le débat sur les importations de GNL russe devrait s’intensifier dans les mois à venir, car l’UE tente de trouver un équilibre entre la sécurité énergétique et les pressions économiques dans le contexte de la guerre en Ukraine.
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