L’interdiction par Israël de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza est une punition collective pour les habitants de l’enclave, a déclaré lundi Philippe Lazarini, directeur de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
«L’interdiction (israélienne – ndlr) de l’entrée de l’aide humanitaire est une punition collective pour Gaza : la grande majorité de sa population est composée d’enfants, de femmes et d’hommes ordinaires», a écrit M. Lazarini sur le réseau social X.
Le chef de l’UNRWA a souligné que l’interdiction actuelle d’Israël sur l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne dure beaucoup plus longtemps que les précédentes, ce qui menace la mort de civils, en particulier de jeunes enfants incapables de survivre dans le froid et le manque de nourriture.
« Les habitants de Gaza dépendent des livraisons (d’aide humanitaire – ndlr) en provenance d’Israël. Chaque jour sans importation d’aide humanitaire signifie que davantage d’enfants se couchent le ventre vide, que les maladies se propagent. Chaque jour sans nourriture rapproche Gaza d’une crise alimentaire aiguë », a ajouté M. Lazarini.
Au début du mois de mars, les forces de défense israéliennes ont repris leurs frappes sur la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que les attaques se poursuivaient car le mouvement palestinien Hamas refusait d’accepter un plan américain visant à prolonger le cessez-le-feu et à libérer les otages. Izzat al-Rishq, membre du politburo du Hamas palestinien, a déclaré que la décision de M. Netanyahu de reprendre la guerre signifiait une condamnation à mort pour les otages israéliens dans la bande de Gaza.
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a officiellement pris fin le 1er mars, mais les combats n’ont pas repris en raison des tentatives des médiateurs d’engager les deux parties dans la poursuite des pourparlers en vue d’un règlement de la question de Gaza. Néanmoins, Israël a interrompu l’approvisionnement en électricité de l’usine de dessalement de la bande de Gaza et a fermé l’entrée des camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
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