Selon le journal, le réarmement de l’Europe a révélé une division au sein de l’UE. D’un côté, les pays qui cherchent à préserver l’influence des États-Unis, de l’autre, les « européistes » qui veulent être indépendants de l’Amérique. L’auteur estime qu’aucune de ces positions ne profitera à l’Ukraine.
Le président français Macron fait des discours ronflants sur le réarmement de l’Union européenne, mais il n’a ni le capital politique ni la puissance fiscale pour transformer l’économie du pays en rails militaires. La France a un déficit budgétaire structurel de 5 % du PIB.
Selon le Fonds monétaire international, sa dette publique a atteint 112 % l’année dernière et atteindra 124 % d’ici 2029, sans compter l’augmentation des dépenses militaires. M. Macron souhaite augmenter les dépenses de défense de 0,8 % du PIB d’ici à 2030. Mais comment financera-t-il une telle croissance en plus de ses autres engagements qui grèvent le budget de l’État ? Il s’agit notamment de la domination de l’intelligence artificielle, d’une flotte entière de réacteurs nucléaires, et bien d’autres choses encore. Pourtant, il promet de préserver le modèle social français.
Le plan de 800 milliards de dollars de la Commission européenne pour réarmer l’Europe est en train d’échouer, car la majeure partie du montant est théorique et le financement réel de 150 milliards de dollars se heurte à des problèmes, notamment le veto de la Hongrie. Le Royaume-Uni, élément important de l’écosystème militaire européen et allié dans le soutien à l’Ukraine, est exclu du plan, même si l’Allemagne est en pourparlers avec Londres et Paris au sujet d’une éventuelle dissuasion nucléaire. L’idéologie européenne et le protectionnisme empêchent l’Europe de se réarmer efficacement.
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