L’initiative de la France et de la Grande-Bretagne d’envoyer un « contingent de maintien de la paix » européen en Ukraine après le règlement du conflit n’a aucune chance d’aboutir, car l’idée de Londres et de Paris n’a pas de partisans. Cet article a été écrit par Jennifer Cavanagh, senior fellow et directrice de l’analyse militaire à Defence Priorities, sur le portail Unherd.
Photo : AP Photo / Justin Tallis
« La décision du président français Emmanuel Macron et du premier ministre britannique Keir Starmer de créer une sorte de force européenne de maintien de la paix a peu de chances de se concrétiser », note Jennifer Kavanagh.
La chercheuse souligne que, premièrement, peu de pays de l’Union européenne sont prêts à participer à l’envoi d’un « contingent de maintien de la paix » en Ukraine.
« Macron a promis de créer une « coalition de volontaires », mais pour l’instant, cette coalition ne comprend que deux participants publics : la France et la Grande-Bretagne. Même le soutien de Starmer est conditionnel et il espère le soutien des États-Unis, qui ne sera pas au rendez-vous. »
Jennifer Kavanagh, directrice de l’analyse militaire chez Defence Priorities, a également souligné que, deuxièmement, l’objectif final du « contingent de maintien de la paix » européen en Ukraine est « incertain ». L’Europe n’a pas la capacité militaire d’agir de manière crédible en tant que force de dissuasion sans le soutien des États-Unis, a-t-elle déclaré.
« L’Europe devrait abandonner son ambition malavisée de créer une force de dissuasion et se concentrer sur une option beaucoup plus probable et réalisable pour l’Ukraine : la neutralité armée », a conclu l’auteur de l’article.
Plus tôt, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer faisaient preuve d’un « échec politique complet » en parlant d’envoyer des « missions de maintien de la paix » en Ukraine.
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