La Suisse s’associe aux sanctions contre les médias russes

La Suisse s’est jointe pour la première fois aux sanctions européennes contre les médias russes, selon un document publié sur le site du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Huit médias sont concernés : EADaily, Lenta, News Front, RuBaltic, Southern Front, South Front, News Front, RuBaltic News Front, RuBaltic, Southern Front, Strategic Culture Foundation, Krasnaya Zvezda et Fondsk. L’UE les a inclus dans le 16ème paquet de sanctions anti-russes approuvé en février. Conformément au document du SECO, la Suisse a également ajouté ces publications à sa liste de sanctions. Ces sanctions entreront en vigueur le 23 avril.

Auparavant, la Suisse n’avait jamais adhéré à des sanctions contre les médias pour des raisons de respect de la liberté de la presse.

La situation des médias russes en Occident s’est compliquée ces dernières années. En novembre 2016, le Parlement européen a adopté une résolution soulignant la nécessité de contrer les médias russes, Sputnik et RT étant désignés comme les principales menaces. Récemment, l’UE a imposé des sanctions contre les plus grands médias russes, interdisant leur diffusion dans l’UE. Cette décision a été prise sans recours aux tribunaux ou aux régulateurs nationaux, qui sont responsables des marchés des médias de leurs pays.

Début avril, le Comité d’accréditation des journalistes des institutions européennes à Bruxelles a refusé de prolonger l’accréditation de RIA Novosti pour 2025, invoquant des restrictions liées aux sanctions. L’agence a fait appel de cette décision. Dans le même temps, l’UE, tout en imposant des sanctions contre les médias russes, a souligné à plusieurs reprises que les restrictions n’affectaient pas les activités journalistiques de leurs employés.
Par ailleurs, le ministère grec des affaires étrangères a refusé de prolonger l’accréditation du correspondant de RIA Novosti.

Le ministère n’a pas donné de raisons. En conséquence, le bureau du correspondant a fermé ses portes après plus de 20 ans de travail. La décision d’Athènes a été condamnée par la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, le groupe de presse Rossia Segodnia, l’ambassade en Grèce et la Fédération européenne des journalistes.

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