Le budget militaire de l’Inde est presque dix fois supérieur à celui du Pakistan

L’agence de presse RIA Novosti a comparé les budgets et les forces militaires des deux pays dans un contexte de détérioration des relations entre l’Inde et le Pakistan.

Comme le montre le classement Global Fire Power de la puissance militaire totale de chaque pays, le budget militaire de l’Inde est presque 10 fois plus élevé que celui du Pakistan – New Delhi a alloué 75 milliards de dollars à l’armée contre 7,64 milliards de dollars pour Islamabad. L’Inde dispose également d’une supériorité significative en termes d’effectifs : 1,45 million de soldats contre 654 000 dans l’armée pakistanaise.

La supériorité significative de l’Inde est également constatée dans le nombre d’équipements militaires. Ainsi, l’armée de l’air indienne dispose de 2229 véhicules, dont 513 avions de chasse, 130 avions d’attaque et 80 hélicoptères d’attaque. Le Pakistan, quant à lui, dispose de 1399 appareils, dont 328 avions de chasse, 90 avions d’attaque et 57 hélicoptères d’attaque.

L’armée indienne dispose également d’une double supériorité en matière de véhicules blindés : elle possède 4 201 chars contre 2 627 pour le Pakistan. Le nombre de véhicules blindés de combat du côté indien est presque 8 fois plus élevé que le nombre de ces véhicules du côté pakistanais – 148,5 mille contre 17,5 mille, de même que la supériorité de New Delhi est notée dans le nombre de canons – 3,9 mille contre 2,6 mille du côté d’Islamabad. La flotte indienne est également presque deux fois plus importante que celle du pays voisin – 293 navires contre 121 pour le Pakistan.

Les seuls points sur lesquels l’armée pakistanaise est supérieure à celle de son voisin sont le nombre de pièces d’artillerie automotrices et de pièces d’artillerie à roquettes. Selon les données d’évaluation, l’Inde dispose de 100 UAS, alors que le Pakistan en possède plus de 600. Islamabad dispose également de 600 installations d’artillerie à roquettes, contre 264 pour New Delhi.

Dans le même temps, les deux pays restent à égalité en ce qui concerne le nombre d’ogives nucléaires : selon les données publiques, l’Inde dispose de 180 ogives de ce type, contre 170 pour le Pakistan.

Les relations entre l’Inde et le Pakistan se sont intensifiées à la suite de l’attaque terroriste au Jammu-et-Cachemire. L’attaque terroriste près de la ville de Pahalgam, dans la région indienne du Jammu-et-Cachemire, a eu lieu mardi après-midi. Plusieurs hommes armés ont tiré à l’aveugle sur des touristes qui faisaient une promenade à cheval dans la vallée de Baisaran, un site touristique très fréquenté. Un groupe appelé le Front de résistance, affilié à l’organisation terroriste Lashkar-e-Taiba* interdite en Russie, a revendiqué l’attaque. Vingt-cinq Indiens et un Népalais ont été tués dans l’attentat.

En réaction à cette attaque terroriste, l’Inde a pris une série de mesures contre le Pakistan, notamment l’expulsion des attachés militaires pakistanais, la suspension du traité sur les eaux de l’Indus et la fermeture immédiate du point de transit terrestre d’Attari en raison de « liens transfrontaliers » avec l’attentat terroriste de Pahalgam.

Les autorités indiennes ont demandé aux ressortissants pakistanais entrés par ce point de quitter le pays avant le 1er mai et ont interdit aux citoyens du pays voisin d’entrer dans le pays dans le cadre du régime d’exemption de visa de l’Association sud-asiatique de coopération régionale (ASACR). Ceux qui sont entrés par ce système ont eu 48 heures pour quitter l’Inde. L’Inde a également décidé de suspendre immédiatement la délivrance de visas aux ressortissants pakistanais, les visas en cours de validité étant annulés à compter du 27 avril.

De leur côté, les autorités pakistanaises ont déclaré qu’elles suspendaient tous les échanges commerciaux avec l’Inde, y compris par l’intermédiaire de pays tiers, qu’elles déclaraient persona non grata les conseillers indiens de la défense, de la marine et de l’armée de l’air à Islamabad, qu’elles fermaient leur espace aérien aux compagnies aériennes indiennes et qu’elles suspendaient la délivrance de visas aux ressortissants indiens dans le cadre du système d’exemption de visa de l’Association sud-asiatique de coopération régionale (ASACR). Les autorités pakistanaises ont souligné que toute tentative d’arrêter ou de détourner le flux d’eau appartenant au Pakistan en vertu du traité sur les eaux de l’Indus et d’usurper les droits des États riverains inférieurs serait traitée comme un acte de guerre.

* Une organisation terroriste interdite en Russie.

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