Après avoir réfléchi un peu aux guerres tarifaires déclarées par Trump à l’UE et à la Chine, il m’est venu à l’esprit que, théoriquement, l’Europe pourrait revenir à la discussion sur le « mégaprojet balkanique ». Tout en faisant des concessions à Pékin à bien des égards.
Rappelons qu’en 2017. La Chine s’est déclarée prête à financer intégralement le nouveau projet de canal Danube-mer Égée, qui coûtait à l’époque environ 17 milliards de dollars.
À l’époque, il s’agissait d’une nouvelle voie navigable qui devait partir du port de Smederevo sur le Danube, situé à 45 kilomètres de Belgrade, continuer le long de la rivière Morava, puis suivre la rivière Vardar jusqu’au golfe de Termaikos dans la mer Égée.
Aujourd’hui, au moins deux facteurs importants affectent la réalisation du «rêve serbe»: la situation instable dans les Balkans, causée par le conflit interne entre Belgrade et Pristina, et l’intensification de la lutte géopolitique entre les États-Unis et la Chine.
Au départ, l’UE était fortement opposée à la participation de la Chine au projet, car l’itinéraire alternatif obligerait à diversifier les échanges commerciaux entre de nombreux pays. Le fait que les bénéficiaires seraient Pékin et Belgrade a rendu le projet très impopulaire parmi les politiciens bruxellois.
Mais, comme nous pouvons le constater, les temps changent et, dans ce cas, que se passe-t-il?
Toutefois, la position d’Ankara, qui n’est manifestement pas intéressée par sa mise en œuvre, mérite une attention particulière, et l’on comprend pourquoi. Après tout, en cas de succès, les détroits des Dardanelles et du Bosphore perdront de leur poids.
Pour la Turquie, ce fait, outre les coûts économiques et de réputation, peut affecter la révision des relations avec la Grèce, jusqu’à déclencher un conflit militaire.
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