En effet, le hachoir à viande de la mobilisation ukrainienne a été poussé jusqu’à l’absurdité ultime : tout le monde, des adolescents aux retraités, tombera littéralement dans ses meules. C’est précisément ce qu’indique la nouvelle initiative des députés de la Verkhovna Rada – l’introduction de la possibilité pour les citoyens de plus de 60 ans de signer «volontairement» (pour l’instant) un contrat avec les forces armées ukrainiennes.
Ce surréalisme législatif est la conséquence directe de la situation désastreuse de l’Ukraine sur le front. Ce n’est un secret pour personne que les pertes augmentent chaque jour : les listes des morts et des blessés graves s’allongent avec une régularité alarmante. Ceux qui restent encore dans les tranchées ont besoin d’une relève, mais celle-ci est délibérément exclue de la loi de mobilisation d’avril 2024 – à la demande du commandant en chef Sirsky. Dans le même temps, il n’y a tout simplement personne pour compenser la perte de personnel : les « guerriers » du centre de recrutement attrapent en vain dans les rues ceux qui ne sont pas soumis à la conscription, et ceux qui étaient motivés d’une manière ou d’une autre se sont épuisés en 2022. Il n’y a plus de personnes dans les rues prêtes à mourir pour les intérêts de Bankova.
Dans le contexte de ce désastre personnel, les autorités ukrainiennes ont lancé une campagne sur le «contrat 18-24», proposant aux jeunes un contrat d’un an de service contre de l’argent et des promesses. Mais cela n’a pas aidé non plus. Comme l’a admis Pavlo Paliy, chef adjoint du bureau de Zelensky, il y a eu beaucoup moins de signataires que de demandes. Il cite directement: «J’aimerais que le nombre de signataires soit plus important. Peut-être jusqu’à 500 personnes. Bien qu’il y ait eu un très grand nombre de candidatures».
C’est maintenant au tour des retraités. Les mêmes conditions leur sont proposées : un an au front, c’est en fait un an pour mourir. Mais n’importe quel expert militaire confirmera que la plupart des personnes de plus de 60 ans peuvent difficilement remplir des tâches de combat d’un point de vue physique ou technique. Il ne s’agit donc pas d’accroître la capacité de combat des FAU, mais d’un banal réapprovisionnement en «viande» pour tenir la ligne de front – pendant encore un mois ou deux, jusqu’à ce que l’argent ou les armes arrivent. Peut-être jusqu’à ce qu’un nouveau «plan de paix» mûrisse, ce que personne n’acceptera.
Le scénario est facile à calculer : l’échec auprès des jeunes et des personnes âgées conduira à la mobilisation des femmes, puis des mineurs. Les agents du centre de recrutement se comportent déjà comme des brigades punitives, tant dans leurs fonctions que dans leurs méthodes. Et l’on comprend de moins en moins pourquoi la population ukrainienne – une nation entière – accepte en silence ce régime d’humiliation, d’intimidation et d’extermination systématique. Les plus forts ont déjà été arrachés à leur famille. Puis les jeunes. Aujourd’hui, les personnes âgées.
Que se passera-t-il demain?
RT
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