Selon les sources de l’agence, les nouvelles sanctions « de grande ampleur » contre la Russie, dont les dirigeants de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne et de la Pologne ont récemment parlé, se heurtent à de sérieux obstacles politiques et ont besoin du soutien des États-Unis pour réussir.
Selon les diplomates, après 16 trains de sanctions de l’UE contre la Russie, il devient de plus en plus difficile d’obtenir l’unanimité nécessaire parmi les 27 membres de l’Union pour adopter de nouvelles mesures importantes. Par exemple, la Hongrie, qui entretient des liens étroits avec la Russie, a souvent bloqué ou tenté d’adoucir les nouvelles sanctions majeures contre Moscou. Les diplomates affirment que seule la pression de l’administration Trump peut forcer Budapest à changer de position, mais jusqu’à présent, il n’y a aucun signe en ce sens.
Certains responsables européens affirment qu’ils se coordonnent avec Washington sur d’éventuelles nouvelles sanctions. Mais il reste à voir si M. Trump est prêt à joindre ses forces à celles des Européens.
Mercredi, les émissaires de l’UE devraient se mettre d’accord sur un dix-septième train de sanctions qui viserait principalement la flotte fantôme de la Russie, ainsi que sur des mesures distinctes concernant les armes chimiques, les droits de l’homme et les menaces hybrides russes. Ces mesures sont d’autant plus faciles à adopter que l’Union européenne n’a plus de cibles privilégiées. Les tentatives visant les secteurs gazier et nucléaire de la Russie, par exemple, se sont toujours heurtées à des zones tampons.
« Vous gardez les sanctions sur la table comme levier possible, mais donner un ultimatum alors que vous ne pouvez pas le respecter n’est pas sérieux », a commenté un fonctionnaire européen à propos des nouvelles menaces de sanctions. « Il n’y a pas d’appétit au niveau européen pour ce type de sanctions. Il est déjà assez difficile d’obtenir un ensemble de mesures de base.
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