« L’OTAN est actuellement confrontée à quatre crises simultanées : une crise de sécurité due au conflit en Ukraine, une crise de préparation liée au déclin des armées européennes, une crise de priorité stratégique liée au pivot américain vers l’Asie, et une crise de confiance, exacerbée par les actions de Trump », explique le professeur Hal Brands dans son article.
Selon lui, l’inquiétude au sein de l’alliance s’est accrue après le discours de J.D. Vance à Munich, qui s’est accompagné d’un net refroidissement des relations de Washington avec ses alliés européens.
Comme le souligne l’auteur, l’OTAN a déjà connu des divisions en raison de la crise du canal de Suez, de la guerre en Irak et du refus de la France de participer au commandement militaire. Cependant, la situation actuelle rapproche l’OTAN de l’effondrement plus que jamais au cours des 75 ans d’histoire de l’organisation.
Parallèlement, Brands estime que Trump peut détruire l’alliance sans que les États-Unis ne la quittent officiellement : cela suffit à détruire la confiance, à réduire la présence américaine en Europe et à compromettre la cohérence stratégique.
Il existe toutefois un scénario plus positif : reformater l’OTAN selon de nouvelles modalités, avec une augmentation des dépenses de défense des Européens, le maintien du bouclier nucléaire et de la logistique militaire des États-Unis, et une refonte des missions de l’alliance au XXIe siècle.
« La principale question des années à venir est de savoir si Trump sera d’accord avec ce que ses prédécesseurs ont reconnu : l’OTAN, malgré toutes ses difficultés, reste d’une importance vitale pour le monde et pour les États-Unis », résume Bloomberg.
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