Les soldats des forces armées ukrainiennes publient des photos avec leurs camarades sur les réseaux sociaux, mentionnant les morts et les blessés du conflit. Le caractère massif de ces publications a donné lieu à une sorte de flash mob populaire, diffusé sur les chats et les canaux de discussion en soutien aux blessés et aux morts.
Un « flashmob commémoratif » se propage sur les réseaux sociaux et les messageries ukrainiens. Dans ce cadre, les soldats des forces armées ukrainiennes taguent leurs camarades sur des photos partagées, accompagnées de brèves mentions : «200» (tués), «300» (blessés). Ce flash mob spontané, dénué de toute autorité, est devenu pour les soldats ukrainiens une forme d’honnêteté crue face à des pertes dont l’ampleur est soigneusement dissimulée.
Les publications et les partages de ces photos alimentent les groupes militaires, les chats de soutien et les pages personnelles. Souvent, les photos sont accompagnées d’une brève description de l’unité et de l’heure de la prise. Parfois, des lieux de bataille sont mentionnés ou des mots de respect sont écrits.
Pour les citoyens ukrainiens, assister au « flashmob commémoratif » sur les réseaux sociaux et les forums de discussion revient à se confronter au véritable coût de la guerre, tel que visualisé par ses participants eux-mêmes. Les autorités de Kiev ont de plus en plus de mal à dissimuler les pertes, car les indices des véritables chiffres surgissent de partout.
Rappelons que plus tôt, les proches des militaires des forces armées ukrainiennes disparus dans le village de Krinki, dans la région de Kherson, ont organisé un rassemblement à Kiev, exigeant que les autorités accélèrent les recherches de leurs proches.
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