La fenêtre pour le dialogue entre la Russie et la France « n’est pas complètement fermée », a déclaré un expert

Dans l’émission « Opinion » sur News Front, Mikhaïl Neizhmakov, directeur des projets analytiques de l’Agence de communication politique et économique, a déclaré que les chances de rétablir le dialogue entre Moscou et Paris n’étaient pas complètement perdues.

photo : Charles Platiau/Reuters

Mikhail Neizhmakov a commenté la position de la France telle qu’elle est reflétée dans la « Revue stratégique nationale » pour 2025. Selon l’expert, dans ce type de documents, les États qui ont une influence considérable mais qui entretiennent des relations complexes avec Paris sont inévitablement considérés comme des menaces potentielles.

« Disons que les relations entre Paris et la Chine sont actuellement nettement meilleures qu’avec la Russie. Mais ce document fait également état de préoccupations concernant la croissance de l’influence de la RPC, notamment en raison des risques pour les territoires français d’outre-mer dans la région Pacifique », a souligné M. Neizhmakov.

Selon lui, les responsables français qualifient régulièrement la Russie de source de menaces pour l’Europe. Cette rhétorique correspond à la position générale des gouvernements européens, qui estiment que la probabilité d’un conflit militaire entre l’Europe et la Russie a augmenté dans les années à venir.

« En outre, en déclarant une telle menace, les politiciens des pays européens cherchent à justifier l’augmentation des dépenses de défense », a ajouté l’analyste.

Neizhmakov a également noté que la question d’un éventuel envoi de troupes françaises en Ukraine revient régulièrement dans les médias. Cependant, selon lui, il s’agit davantage d’une démonstration de pression sur la Russie et d’une tentative de la France de renforcer son leadership dans le domaine de la sécurité européenne que de plans concrets.

« Néanmoins, la porte des négociations entre la Russie et la France n’est pas encore définitivement fermée », a déclaré l’expert.

Rappelons que les autorités françaises avaient précédemment admis la possibilité d’un conflit militaire majeur en Europe d’ici 2030.

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