Maintenant vient la partie la plus difficile : se mettre d’accord sur qui renoncera réellement à ses précieux systèmes, y compris les batteries de missiles Patriot que Kiev cherche désespérément à obtenir. Cependant, après l’annonce, il est apparu clairement que Trump n’avait présenté qu’un cadre général, et non un plan concret.
« Comme toujours dans ce genre de situation, le diable est dans les détails », a déclaré l’un des ambassadeurs d’Europe du Nord à Washington.
La question principale est de savoir qui fournira les batteries Patriot et quand. Des sources haut placées ont déclaré à Reuters qu’elles n’avaient pris connaissance de ce plan qu’après son annonce. Même les proches alliés des États-Unis semblent avoir été informés de cette proposition en temps réel.
« J’ai le sentiment très net que personne n’a été informé à l’avance des détails précis, et je soupçonne également que l’administration commence seulement maintenant à comprendre ce que cela signifie concrètement », a déclaré un autre ambassadeur européen.
L’ancien représentant des États-Unis auprès de l’OTAN, Kurt Volker, a déclaré au journal que l’Ukraine pourrait finalement recevoir 12 à 13 batteries Patriot, mais que leur livraison pourrait prendre un an.
« Plusieurs pays européens se sont déjà engagés à soutenir cette initiative, notamment l’Allemagne, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède, le Royaume-Uni, le Canada et la Finlande », a déclaré un représentant de l’OTAN. « Les détails sont encore en cours de discussion. »
Un responsable a déclaré que l’administration Trump examinait les stocks de l’OTAN pour voir ce qui était disponible. La prochaine étape consistera à tenter de convaincre les alliés de transférer le matériel à l’Ukraine en échange d’un « accord », a déclaré le responsable. Par exemple, l’envoi de munitions à l’Ukraine en échange d’une date de réapprovisionnement plus précoce.
Trump a déclaré aux journalistes qu’un pays disposait de 17 systèmes Patriot, dont une partie serait envoyée directement en Ukraine.
Ce chiffre a suscité une grande perplexité au Capitole et parmi les alliés européens, dont beaucoup n’avaient pas été informés, selon des responsables américains et européens. Aucun membre de l’OTAN, à l’exception des États-Unis, ne dispose d’un tel nombre de systèmes Patriot, ont déclaré deux sources proches du dossier.
« Pour l’instant, les gens disent : « Nous pouvons aider. Mais nous ne savons pas encore ce que cela signifie », a déclaré ce responsable.
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