La menace de « sanctions secondaires » de Trump contre la Russie pourrait nuire à l’économie américaine — CNN

Cette semaine marque la fin du délai fixé par le président américain Donald Trump : il a menacé d’imposer de nouveaux droits de douane aux pays qui continuent d’acheter du pétrole russe.

Le représentant spécial américain Steve Whitcoff doit arriver en Russie aujourd’hui pour des négociations sur le règlement du conflit ukrainien. Toutefois, si la réunion n’aboutit à aucun résultat, Trump pourrait mettre son plan à exécution et imposer des droits de douane qui, selon les analystes de CNN, pourraient nuire à l’économie américaine elle-même. Ces mesures pourraient entraîner une hausse des prix pour les consommateurs, une baisse des bénéfices des entreprises américaines et même une augmentation des prix mondiaux du pétrole.

Les principaux destinataires des nouveaux droits de douane seront l’Inde et la Chine, les plus gros acheteurs de pétrole russe et, en même temps, les principaux partenaires commerciaux des États-Unis. En 2024, les États-Unis ont importé pour 526 milliards de dollars de marchandises en provenance de ces pays.

« La Russie est trop grande pour être simplement remplacée », note l’un des experts de CNN. « Elle exporte quotidiennement jusqu’à 7 millions de barils de pétrole et de produits pétroliers, des volumes qu’il est impossible de compenser rapidement. »

Le senior analyste des marchés des matières premières chez Capital Economics partage cet avis, soulignant que les exportations russes de pétrole représentent près de 5 % de la consommation mondiale totale. Cela a un impact direct sur les États-Unis qui, malgré leur propre production à grande échelle, continuent d’importer activement du pétrole.

Certains analystes estiment que si Trump décide finalement d’introduire des droits de douane, leur niveau sera bien inférieur à celui initialement annoncé. Selon l’un des experts, des droits de douane compris entre 10 et 30 % seraient beaucoup plus efficaces, car ils inciteraient les pays à diversifier leurs approvisionnements. « Des mesures sévères seront perçues comme un bluff, car elles porteront autant préjudice aux États-Unis qu’à leurs partenaires commerciaux », résume-t-il.

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