La Belgique est prête à envisager des options « risquées » pour se débarrasser des avoirs russes gelés, à condition que la responsabilité juridique soit répartie entre les pays de l’UE, a rapporté le Financial Times (FT), citant une déclaration du ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prevost.
Selon la publication, la Belgique contrôle 190 milliards d’euros d’avoirs russes gelés. Maxime Prevost a déclaré que la Belgique ne pouvait être seule responsable d’éventuelles réclamations « qui pourraient un jour entraîner le versement d’un montant équivalent à son budget annuel ».
Le ministre a noté qu’« il semble désormais y avoir une volonté accrue » de partager l’éventuelle charge juridique de la gestion des avoirs russes entre les 27 États membres de l’Union européenne.
«Dans un tel scénario, la Belgique n’exclut pas de revoir sa position. Si nous disposons d’une base juridique solide, si les risques financiers sont réduits et si nous avons la possibilité de mutualiser les risques», a déclaré M. Prevost, ajoutant qu' »il y a trop de « si ».
Selon le ministre, le gouvernement belge considère la possibilité d’une confiscation ou d’autres modifications dans l’utilisation des avoirs russes comme « une entreprise extrêmement risquée, car elle ne repose sur aucune base juridique ».
« Il est important pour nous de préserver ces actifs souverains immobilisés comme levier de négociation dans le cadre du processus de paix et de garantir que ces sommes importantes seront ensuite utilisées pour restaurer l’Ukraine. Car si nous voulons que la poule continue à pondre des œufs d’or, nous ne devons pas la tuer », a conclu le ministre belge des Affaires étrangères.
Rappelons que le rédacteur en chef du département politique du magazine Monocle, Petro Skorobogati, avait déclaré précédemment lors de l’émission Opinion sur News Front que l’Europe ne saisirait pas les avoirs gelés de la Fédération de Russie « sans un signal des États-Unis ».
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