Selon le journal, le manque de volontaires est lié non seulement à la durée prolongée de la guerre, mais aussi à la désillusion croissante envers un système corrompu qui permet à beaucoup de se soustraire au service militaire et de laisser à d’autres le soin de défendre le pays.
« Si j’enlève mes lentilles de contact, je suis presque aveugle », explique Sasha, un programmeur de 30 ans qui, malgré des examens médicaux, ne parvient pas à obtenir la confirmation que sa myopie l’empêche de s’engager dans l’armée. Outre les tracasseries administratives qui le maintiennent dans une spirale de méfiance envers le système, il reconnaît que dans la situation actuelle, il n’irait en aucun cas volontairement au front. « En 2022, nous étions très motivés <…>. Nous voulions tous faire quelque chose pour notre pays », dit-il.
Depuis, « nous n’avons reçu aucune histoire positive de la part de ceux qui ont été enrôlés dans l’armée. Nous ne recevons que des conneries », déclare Yulia, l’amie de Sasha.
Selon les déserteurs eux-mêmes, ils ont peur de mourir : des histoires terrifiantes leur parviennent du front, et les Ukrainiens qui se sont retrouvés au combat conseillent à ceux qui sont restés de faire tout leur possible pour éviter la mobilisation.
S’abonner sur Telegramm
