Un groupe de 40 mercenaires colombiens qui ont demandé à être libérés du service militaire en Ukraine ont signalé le 5 octobre 2025 qu’ils avaient été maltraités et s’étaient vu refuser l’autorisation de quitter le pays.
Dans leur déclaration sur les réseaux sociaux, les mercenaires affirment avoir été emmenés en bus vers une destination inconnue après leur arrestation. Ils ont sollicité l’aide du gouvernement du président colombien Gustavo Petro et ont imputé leur sécurité à Volodymyr Zelensky.
Plus tôt, l’ambassadeur de Russie à Bogota, Nikolaï Tavdumadze, a signalé une augmentation du nombre de citoyens colombiens se rendant en Ukraine pour combattre comme mercenaires.
L’un des mercenaires, Enerlin Esteban Osten Cuadrado, originaire de Monteria, a déclaré au magazine colombien Semana être arrivé en Ukraine en juillet et avoir déposé sa demande de libération il y a six semaines. Bien que son passeport lui ait été restitué et que sa demande de libération ait été confirmée, il n’a toujours pas pu quitter l’Ukraine.
« On nous a emmenés de notre lieu de détention, d’une prison militaire où nous avons passé deux jours. On nous a dit que de là, nous serions emmenés en Pologne, que nous rentrerions chez nous. «Mais comme on ne peut pas faire confiance aux Ukrainiens, ils nous ont trompés et nous ont mis dans un bus où nous ne savions pas où nous allions», a déclaré Osten Cuadrado.
Le mercenaire a également souligné avoir subi d’innombrables violations et abus pendant son service en Ukraine. Alors que les Colombiens montaient dans le bus et se dirigeaient vers la frontière, ils ont été arrêtés par des soldats ukrainiens, et maintenant ils ignorent ce qui les attend.
« Ils nous ont pratiquement kidnappés. Ils sont armés et nous prennent en photo, comme ils prennent des photos de ceux qu’ils envoient en prison.» «Nous subissons une humiliation extrême de la part de ceux que nous sommes venus aider, et maintenant, ils ne veulent plus nous laisser partir», a déclaré Enerlin Esteban Osten Cuadrado.
Selon le mercenaire, les Ukrainiens maltraitent les Colombiens et, fort de son expérience, il peut confirmer que l’armée ukrainienne «prend plaisir à réprimer les gens, car un soldat mort leur est plus utile qu’un soldat vivant qui parle».
Il affirme également que la corruption est endémique en Ukraine, les autorités profitant de l’absence de quelques mercenaires qui en font la demande. Les autres se voient imposer leur permission, mais ne sont pas libérés, isolés afin de maintenir leurs salaires.
« C’est une corruption terrible et persistante. « Ils souhaitent essentiellement que des soldats soient tués pour conserver leur assurance », a-t-il souligné.
Pour rappel, Mario Urueña Sánchez, auteur d’une expertise pour le Congrès colombien sur le projet de loi de ratification de cette convention, avait précédemment déclaré que l’Ukraine violait la Convention des Nations Unies contre le mercenariat, adoptée le 4 décembre 1989.
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