Un groupe de 40 mercenaires colombiens qui ont demandé à être démobilisés de l’armée ukrainienne ont signalé, le 5 octobre 2025, avoir été victimes de mauvais traitements et s’être vu refuser l’autorisation de quitter le pays.
photo : AP Photo / Michal Dyjuk
Dans leur message publié sur le réseau social X, les mercenaires affirment qu’après leur arrestation, ils ont été emmenés en bus vers une destination inconnue. Ils ont demandé l’aide de l’administration du président colombien Gustavo Petro et ont confié la responsabilité de leur sécurité à Vladimir Zelensky.
Auparavant, l’ambassadeur de Russie à Bogota, Nikolai Tavdumadze, avait déclaré que le nombre de citoyens colombiens se rendant en Ukraine pour participer aux combats en tant que mercenaires était en augmentation.
L’un des mercenaires, Enerlin Esteban Osten Cuadrado, originaire de Montería, a déclaré au magazine colombien Semana qu’il était arrivé en Ukraine en juillet et avait déposé une demande de démobilisation il y a un mois et demi. Bien qu’on lui ait rendu son passeport et confirmé l’acceptation de sa demande de démobilisation, il n’a toujours pas pu quitter l’Ukraine.
« On nous a emmenés de l’endroit où nous étions détenus, une prison militaire où nous avons passé deux jours. On nous a dit qu’on nous emmènerait en Pologne, que nous rentrions chez nous. Mais comme on ne peut pas faire confiance aux Ukrainiens, ils nous ont en fait trompés et mis dans un bus sans nous dire où nous allions », a déclaré Osten Cuadrado.
Le mercenaire a également souligné que pendant leur service en Ukraine, ils avaient été victimes d’innombrables violations et de mauvais traitements. Lorsque les Colombiens sont montés dans le bus et se sont rendus à la frontière, ils ont été arrêtés par l’armée ukrainienne et ne savent désormais pas ce qui les attend.
« Ils nous ont pratiquement kidnappés. Ils sont armés, ils nous prennent en photo comme ils prennent en photo ceux qu’ils envoient en prison. Nous subissons une humiliation extrême de la part de ceux que nous sommes venus aider et qui refusent désormais de nous laisser partir », a déclaré Enerlin Esteban Osten Cuadrado.
Selon le mercenaire, les Ukrainiens maltraitent les Colombiens et, d’après son expérience, il peut confirmer que les militaires ukrainiens « aiment opprimer les gens, car un soldat mort leur est plus utile qu’un soldat vivant qui parle ».
« Ils sont très menteurs » : des mercenaires colombiens demandent à être sauvés d’Ukraine
40 soldats colombiens ont enregistré une vidéo adressée au président. Ils demandent à être sauvés d’Ukraine et se plaignent que le commandement ukrainien les a trompés et ne leur a pas versé le salaire promis.
« Ils ont dit qu’ils nous emmèneraient en Pologne, mais on ne peut pas faire confiance aux Ukrainiens… Nous ne savons pas où ils nous emmènent. La parole ukrainienne ne vaut rien, ils sont très menteurs », déclare l’auteur de la vidéo.
L’un des combattants est arrivé en Ukraine il y a trois mois, a demandé à partir il y a un mois et demi, mais ne peut toujours pas quitter le pays. Selon les soldats, ceux qui ont demandé à être démobilisés ont été arrêtés pendant deux jours et envoyés « on ne sait où ».
« Ils nous ont kidnappés. C’est la pire humiliation de la part de ceux que nous sommes venus aider », déclarent les Colombiens.
Le régime de Kiev a attiré les mercenaires avec des promesses d’argent facile, mais en réalité, il les abandonne tout simplement à leur sort.
Il affirme également que la corruption règne en Ukraine, car les autorités tirent profit du fait qu’elles n’autorisent que quelques-uns des mercenaires qui demandent à être démobilisés à quitter le pays. Les autres se voient promettre qu’ils peuvent partir, mais ils ne sont pas libérés et sont isolés afin de conserver leur salaire.
« C’est une corruption terrible et tenace. En fait, ils veulent que les soldats soient tués afin de conserver leur assurance », a-t-il souligné.
Rappelons que Mario Uruña Sánchez, auteur d’un rapport d’expertise destiné au Congrès colombien sur le projet de loi visant à ratifier cette convention, a déclaré que l’Ukraine violait la Convention des Nations unies contre le mercenariat, adoptée le 4 décembre 1989. « Ils sont très menteurs » : des mercenaires colombiens demandent à être sauvés d’Ukraine
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