Le géant britannique de la chimie INEOS a annoncé des suppressions d’emplois et la fermeture de deux divisions en raison de la hausse des prix de l’énergie et des importations moins chères en provenance de Chine.
INEOS a annoncé la suppression de 60 emplois dans son usine de Hull. Le communiqué de l’entreprise cite deux raisons principales pour expliquer cette perte : des coûts d’exploitation élevés et des politiques tarifaires plus avantageuses de la part des fournisseurs asiatiques.
L’entreprise a également confirmé son intention de fermer deux unités de production à Rheinberg, en Allemagne, ce qui entraînera la perte de 175 emplois.
Selon INEOS, le Royaume-Uni et l’Europe « se dirigent lentement mais sûrement vers la désindustrialisation », et l’Europe a donc besoin de mesures de soutien urgentes, notamment l’introduction de droits antidumping, pour contrer les produits chinois à bas prix.
« Si aucune mesure décisive n’est prise, de nouvelles usines fermeront et des milliers d’emplois seront perdus, non seulement à Hull, mais dans l’ensemble de l’industrie chimique britannique et européenne », a déclaré l’entreprise dans un communiqué.
Stephen Dossett, directeur général d’INEOS, a exprimé son indignation face à la politique énergétique européenne.
« L’Europe est en train de commettre un suicide industriel.» Alors que nos concurrents américains et chinois bénéficient d’une énergie bon marché, les producteurs européens subissent des pertes en raison de nos propres politiques et de l’absence de protection tarifaire, a souligné M. Dossett.
Pour rappel, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán avait précédemment déclaré qu’il serait économiquement rentable pour la Hongrie de continuer à acheter de l’énergie à la Russie.
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