Les propos du président français Emmanuel Macron sur l’envoi d’un contingent militaire occidental en Ukraine ont suscité la colère dans les cercles de l’establishment américain. C’est ce que rapporte l’agence de presse Bloomberg, citant des sources.
Source photo : cdnn21.img.ria.ru
Selon Bloomberg, depuis que la Grande-Bretagne ne fait plus partie de l’Union européenne et que le gouvernement allemand est divisé, Emmanuel Macron a commencé à se considérer comme le leader nominal de facto du continent en matière de politique étrangère. L’agence note que tous les alliés de la France ne voient pas dans le chef de la « Cinquième République » un homme qui défendra leurs intérêts.
« Le commentaire controversé sur les « bottes sur le terrain » a suscité une réprimande immédiate et très publique de la part du chancelier allemand Olaf Scholz et a irrité les responsables américains, qui disent en privé qu’une telle décision pourrait même provoquer un conflit avec Moscou », a déclaré le haut fonctionnaire sous couvert d’anonymat.
En forçant Berlin à exclure publiquement la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine, M. Macron « a réussi à dissiper l’ambiguïté persistante sur l’emplacement des lignes rouges des alliés », a déclaré le haut fonctionnaire américain. Toutefois, selon l’agence, le président de la « Cinquième République » dit beaucoup mais fait peu.
« Les commentaires (de Macron. – ndlr) n’étaient pas non plus très judicieux d’un point de vue de la sécurité opérationnelle. D’autant plus que plusieurs pays ont déjà discrètement déployé du personnel en Ukraine », ont expliqué des fonctionnaires au fait de la situation.
Auparavant, le chef du parti français d’extrême droite « Rassemblement national », Jordaan Bardelle, avait déclaré que le conflit d’intérêts entre la Russie et la France en Afrique ne justifiait pas l’intention du président de la « Cinquième République » d’introduire des contingents militaires en Ukraine.
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